HumaniTerra a pour vocation de valoriser les ressources humaines locales et de rendre autonomes les structures de soins d’accueil.
HumaniTerra a fait de la coopération chirurgicale un axe prioritaire dès ses débuts. Toute mission de chirurgie est une mission de formation. L’ONG ne se déplace jamais seulement pour soigner mais aussi pour former et améliorer les techniques chirurgicales de tous : ceux des équipes locales, mais aussi celles de son équipe en mission, qui améliore ses techniques en chirurgie humanitaire.
Chaque année, HumaniTerra organise et prend en charge des programmes de formation de haut niveau pour des médecins étrangers dans les structures hospitalières et universités françaises.
Une action essentielle à l’autonomie et au développement des pays du Sud est la formation des professionnels de santé locaux dans le cadre d’une coopération.
La coopération est une politique d’aide économique, financière, culturelle et technique, qui a pour objectif de renforcer les capacités d’un pays demandeur, via un échange et une intégration d’expertises.
Elle peut prendre plusieurs formes :
- l’envoi d’experts sur le terrain,
- l’accueil d’équipes locales dans le pays expert,
- le compagnonnage, l’accompagnement technique au niveau local
- l’échange de connaissances : conférences, colloques, échanges universitaires, etc…
- la prévention
Échange d’expertises
Dans le cas de la coopération chirurgicale, une expertise technique, humaine et politique est transmise et va fortifier les structures de santé et leur personnel, leur donner un réseau international, une vision élargie des techniques chirurgicales.
La confiance est un élément indispensable pour permettre cet échange. C’est la relation interpersonnelle qui permet de mettre en place cette coopération.
L’expertise locale est indispensable pour évaluer ce qui est pertinent de mettre en place tout au long du “parcours patient” :
- quel accès aux soins
- quelle structure d’accueil
- quel matériel
- quel est l’état de gravité du patient
- quelle prise en charge après les soins
Il y a donc une véritable logique d’apprentissage du côté de l’équipe qui part en mission sur le terrain. Les chirurgiens formés en France vont acquérir des compétences techniques propres aux problématiques locales. Ils doivent s’approprier ces spécificités du terrain pour être opérationnels, ce qui les fait revenir plus compétents et plus à même de former de nouveaux chirurgiens à ces techniques en France.
L’échange à égalité sur le plan humain permet de marier les deux expertises et d’être efficaces sur le plan opérationnel. Cette réciprocité est la garantie d’une coopération riche, cohérente et fonctionnelle. Sans cette notion de partage, la coopération n’existe pas.